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![]() BeOS 3.2ou "Les prémisses d'un hit" ![]() Version 1.05 du 22/03/1999 ![]() Extrait de notre texte fondateur (dans sa première version), voici le test de la version 3 de BeOS. Un éclairage complémentaire pour qui veut voir les évolutions de ce système, maintenant que la version 4 est sortie. ![]() La version originale de cet article est d'octobre 1998 (afin de vous permettre de recouper certaines informations). La machine de test était un Pentium 233MHz MMX avec 64 Mo de SDRAM, une carte graphique Millenium 4 Mo et une Sound Blaster AWE64 (donc une config correcte et parfaitement adaptée à l'utilisation avec ce système, mais pas extraordinaire). ![]() Après ouverture de la boîte, vous trouverez un manuel d'installation en français, le guide de l'utilisateur en anglais, deux CD de la version 3.1 (une version Intel et une version PowerPC) et une disquette. Tout ça, c'est joli mais il faut penser à l'installer. C'est là que les choses se corsent: la liste du matériel reconnu étant encore un peu réduite (mais elle s'allonge de jour en jour), on rencontre rapidement des problèmes si un élément important (carte mère ou graphique) n'est pas reconnu correctement. Donc avant de penser à cet OS, il faut consulter la liste de compatibilité et vérifier que le matériel sur lequel vous allez l'installer (ou que vous pensez acheter) est bien reconnu. Ensuite, l'installation elle-même est extrêmement simple et vous n'avez rien à faire (c'est quand même bien le Plug & Play quand ça marche). Un second test d'installation sur une autre machine (d'un grand constructeur) a produit un plantage systématique du soft de préparation, lors du partitionnement du disque dur. C'est certainement dû à un problème de reconnaissance hardware, donc, une fois encore, avant d'acheter l'OS ou bien du matériel, vérifiez sa compatibilité. ![]() L'installation terminée, nous pouvons entrer dans le vif du sujet. De prime abord, c'est très convivial: l'OS fonctionne à la souris et est graphique (c'est très agréable pour débuter); des raccourcis clavier permettent d'aller plus vite lorsque l'on a plus d'aisance (via la touche Alt). Esthétiquement parlant, c'est simple mais plutôt réussi. ![]() Sur l'écran de départ, un menu Be apparaît: il permet de suivre tout ce qui tourne sur le système et donne accès à la plupart des applications. Il y a également diverses icônes, dont une qui renvoie, via NetPositive (le browser), sur les docs du système (en anglais). Celles-ci sont plutôt bien faites et vous permettront de vous familiariser rapidement avec l'OS. Avant d'exécuter quoi que ce soit, il est préférable de règler les préférences. Je bascule en 800x600, 32 bits/pixel, règle le clavier, l'heure, ainsi que l'accès réseau et le mail (pour internet). Tout est vraiment très facile et aucune des modifications ne nécessitera de redémarrage pour être prise en compte (il n'y a finalement que les produits M$ qui le nécessitent). ![]() Via le Tracker (le gestionnaire de fichiers), je me dirige vers les animations QuickTime du répertoire optional. J'en lance 4 simultanément, d'une dizaine de mégas chacune: le disque dur tourne beaucoup mais les 4 défilent parfaitement. Pour tester, je bouge une des fenêtres devant les autres: le rafraichissement est impeccable. Il faudra rajouter une théière qui tourne dans tous les sens (en Gouraud, faces pleines, avec éclairage) pour commencer à noter un ralentissement. Un autre test amusant est le cube 3D qui tourne: en effet, on peut prendre une animation ou une image et la glisser sur une des faces. Ainsi, à l'extrême, on peut faire tourner notre cube avec 6 faces qui chacunes jouent une animation différente. C'est impressionnant! ![]() Je profite des fichiers de ce répertoire pour tester les sons: avec la bonne carte, c'est parfait (en tout cas à l'oreille). Aux spécialistes de pousser les investigations plus avant. ![]() Un autre test intéressant du multitâche a été de lancer un formatage de disquette en même temps que des anims et autres applis: là encore, c'est irréprochable (comme sur Amiga). Ca n'a l'air de rien mais on est loin des produits M$ qui sont toujours incapables de faire ça vraiment correctement. ![]() ![]() Je lance ensuite Terminal (le shell) pour examiner le système plus en détail: la structure des répertoires et les commandes sont de l'Unix (si ce n'est lui, c'est en tout cas son frère) et semblent très complètes. Il y a un vrai multitâche shell, la possibilité de scripts complexes, la gestion de processus, etc. Ne manque que le côté multi-utilisateur mais ce n'est pas indispensable pour une utilisation personnelle; de plus, il ne manque sans doute pas grand chose pour l'implémenter. Un petit regret cependant: la commande man (pour les non-unixiens, c'est une commande d'aide en ligne) aurait pu être intégrée d'origine. Elle est présente sous forme de source mais non compilée et les fichiers docs qu'elle utilise sont disséminés. Par ailleurs, je note avec plaisir la présence de commandes bas niveau telles que dd par exemple (qui permet de copier le contenu d'un device de manière brute). ![]() Avant de passer aux applications proprement dites, je décide de faire la mise à jour de la version 3.0 vers la 3.2. C'est là que j'ai eu le seul vrai bug avec blocage reproductible (qui m'a d'ailleurs empêché de faire la mise à jour cette fois là): ayant récupéré les fichiers de mise à jour sur Internet, je les ai gravé sur CD sur Amiga pour les transférer vers BeOS (un bon vieux CD ISO 9660 reste ce qu'il y a de plus compatible entre systèmes... enfin en principe). Sur ce système, comme sur Unix, il faut monter le CD-ROM avant de pouvoir le lire. Comme il s'agit d'un CD multisession, BeOS a créé 3 points de montages: un pour chaque session. La première est conforme (9660 niveau 1), la seconde me bloque la souris et tout le système (9660 niveau 2, extensions Rock Ridge, pas de lien vers la première session), la troisième semble ne rien contenir (9660 niveau 2, extensions Rock Ridge, avec un lien vers la session 2). Ce CD ne pose aucun problème sur Amiga, ni sur Unix, ni même sur Hublows qui lisent parfaitement la dernière session. En essayant avec un autre lecteur CD-ROM, ça ne change rien. Après la mise à jour vers 3.2, que j'arriverai finalement à faire, ça ne sera pas mieux. La création d'une nouvelle session indépendante ne donnera rien non plus. Il faudra créer une session sur un CD vierge (donc éviter le multi-session) pour résoudre le problème. Ce n'est donc pas dû au 9660 niveau 2 (le seul à permettre les noms longs), ni aux extensions Rock Ridge (très utiles sous Unix). Néanmoins, il reste un problème au niveau de leur filesystem iso9660. Cela étant, la mise à jour, lorsque j'arrive (enfin...) à transférer les fichiers, est, une fois encore, très simple. ![]() Après celle-ci, je décide de me connecter sur Internet: dès que je tape un lien autre que local, le système me propose la connection qui fonctionnera du premier coup. Ca change de certains systèmes où l'installation est encore pour le moins hasardeuse et cafouilleuse. Je me suis contenté de remplir quelques champs élémentaires (numéro de téléphone, type de modem, type de connection) pour en arriver là. ![]() Le browser est simple (et sobre) mais efficace. En revanche, je ne l'ai pas trouvé très rapide. Le système de mail est également simple et efficace mais attention, on est loin de YAM qui reste une référence (sur Amiga, mais qui le serait également sur d'autres plateformes). De toute façon, des alternatives (qui vont du freeware au commercial) vous permettent d'en changer si ce qui est proposé ne vous convient pas. Par ailleurs, une utilisation comme serveur Web ou FTP est possible: en effet, un serveur HTTP (très basique) est présent. Il vous permettra d'implanter votre site personnel (mais sans liens possibles à une base de données). Quant au FTP, il suffit de cocher une case dans les paramétrages réseau pour l'activer. ![]() Pour finir, je me suis un peu amusé avec quelques applications et fonctionnalités:
![]() ![]() ![]() Avant de conclure, voilà quelques infos en vrac pour complèter mon propos et tordre le cou à certaines rumeurs:
![]() Pour conclure, j'ai beaucoup apprécié cet OS: sa convivialité et sa simplicité me l'ont immédiatement rendu sympathique. Des tests un peu plus poussés (multitâche, performance, utilisation dans la durée) et les applications disponibles ont confirmé cette première impression. Le côté aventure a achevé de me séduire et j'ai donc adopté BeOS sur PC en complément de l'Amiga. De plus, si vous n'aimez pas Intel, il vous offre une alternative matérielle et rien ne vous empêche de vous diriger vers le monde des PowerPC qui, bien que plus chers, restent des ordinateurs abordables. J'ai néanmoins quelques regrets: le C++ est le langage officiel pour développer et ça ne me paraît pas être le meilleur choix. Cela dit, il est livré gratuitement d'origine et, de plus, gcc (le compilateur C domaine public) a été porté. En revanche, il n'y a apparemment pas d'assembleur (sauf celui du C). Il y a encore trop peu de logiciels disponibles (surtout sur Intel) mais la liste s'allonge tous les jours et je dois quand même avouer qu'il y a déjà de quoi faire. L'OS est également un peu jeune: quelques petits bugs (non bloquants) subsistent, il y a encore trop peu de matériel reconnu et la gestion SCSI manque, pour en faire un système abouti. Cela dit, la version 4, prévue d'ici à la fin de l'année, devrait reconnaître de nouveaux matériels, intégrer le SCSI et, je l'espère, corrigera ces bugs. Elle est également annoncée comme plus rapide. Déjà la maturité? Si BeOS vous plait, il vous en coûtera 590F (mais je l'ai aussi vu en promo sur BeDepot à 70$). La mise à jour vers la version 4 est annoncée pour 25$ (soit environ 150F). ![]() Voilà quelques adresse utiles si vous voulez en savoir plus: ![]() RemerciementsUn grand merci à Marie-Claude Levrat (assistante administrative et commerciale de Be Europe) et Jean Calmon (vice-président de Be Europe) pour nous avoir envoyé leur système et avoir permis ce test.
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